Articles de presse

Ceux qui observent la peinture de Chantal De Deken y voient tout d’abord un jeu constant et coloré de lignes souvent verticales, rythmées avec application, qui présentent une belle régularité, mais ne sont toutefois pas tracées au cordeau.
On pourrait comparer ces lignes à la chaine d’un tissage, prête à recevoir la trame, ou à une portée musicale sur laquelle va s’écrire la partition, l’artiste les qualifie simplement de grille. Au cours de leur parcours, ces lignes subissent presque simultanément une ou plusieurs transformations dont le processus observable à l’oeil, semble suspendre le temps.
C’est là que la « trame » dans l’acception théâtrale du terme, pourrait également prendre sens et encore retenir l’attention en évoquant la peinture de Chantal De Deken.
En effet, le théâtre classique est caractérisé par la règle des trois unités ; unité de lieu, de temps et d’action, cette dernière étant aussi appelée « unité de péril ».
Ces trois éléments, nous les retrouvons ici, avec celle de l’action qui est celle de l’exploration, là où se produit la mutation contrôlée, où peinture et médiums se lient et se modifient, utilisant à leur profit la part de hasard qui est celle de la vie et que nous pourrons continuer d’observer lorsque tout sera stabilisé et fixé sur la toile.

Entretien radiophonique

  • RTBF : L’oreille de l’œil : Jean-Pierre Van Tieghem.